Pas même les funérailles de sa mère ne peuvent convaincre l’autoproclamé fêtard Zach Johnson de modérer ses sarcasmes ou de penser à s’installer.
Pas même les funérailles de sa mère ne peuvent convaincre l’autoproclamé fêtard Zach Johnson de modérer ses sarcasmes ou de penser à s’installer. Il est qui il est et il refuse de changer pour qui que ce soit. Quand le guindé et compatissant Aaron Paulson lui annonce qu’il est amoureux de lui, Zach est certain qu’Aaron le voit comme un autre projet, une autre âme perdue que l’idéaliste Aaron doit sauver. Mais Zach n’a pas besoin d’être aidé et il refuse d’être avec quelqu’un qui le voit comme brisé.
La patience est l’une des nombreuses vertus d’Aaron. Il a attendu pendant des années un homme avec qui il pourrait partager son cœur et passer sa vie, et il soutient que Zach est celui-là. Fierté, peur et vieilles blessures dépérissent dans le sillage de la loyauté adoratrice d’Aaron et, alors que Zach réévalue ses perceptions de l’amour et de la famille, il se retrouve tenté de croire à l’impossible : une fin heureuse pour toujours.
— Allez, Zach… Ça va un peu trop loin, même pour toi.
Mon ami, Luke, assis sur le couvercle fermé des toilettes, me regardait appliquer de l’eye-liner. J’éloignai le crayon et le dévisageai.
— Quoi ? Je suis qui je suis. Je ne vais pas changer pour eux. Je leur ai dit ça quand je suis parti et il n’y a aucun putain de moyen que je change maintenant.
Luke soupira et se prit la tête entre les mains, les coudes posés sur les genoux.
— Je sais, Zach. Je ne te dis pas de changer. Je ne ferais jamais ça. Mais ce n’est pas l’ouverture d’un club, c’est un enterrement.
Il s’arrêta et me dévisagea, de la tête aux pieds, puis répéta avec plus d’emphase :
— C’est l’enterrement de ta mère.
Je haussai les épaules et terminai mon maquillage. Il avait raison, bien entendu. L’apparence que j’avais…